Les impacts environnementaux et sanitaires liés à la pollution plastique sont communément admis. Toutefois, le plastique reste perçu comme un allié du développement économique. Le Collège d’Entreprises s’est penché sur les coûts cachés du plastique et sur l’inclusion des problématiques liées à la pollution plastique dans les outils de fonctionnement des entreprises.
Le Collège s’est réuni deux fois au cours de l’année 2022. Une première fois le 9 juin 2022, avec les interventions de Dimitri de Andolenko (Société des bains de Mer) et Pierre Scemama (Ifremer) sur les enjeux de RSE et de comptabilité écologique. Et une seconde fois le 8 novembre 2022, avec les interventions de Giorgio Bagordo (WWF Italy) et Mateo Cordier (Université de Versailles Saint-Quentin) sur les coûts de la pollution plastique.
De ces interventions est née une fiche technique “Des éclairages économiques sur la pollution plastique”. C’est l’occasion d’aborder la question du coût réel du plastique, qui serait 10 fois supérieur à celui du marché. Cette différence s’explique par le fait que le coût du plastique est corrélé au coût du pétrole, et donc, ne prend pas en compte les impacts environnementaux, sociaux et économiques engendrés.
RSE et compatibilité environnementale
Afin de ramener cette problématique au sein de l’entreprise, des outils sont explorés : la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) et la comptabilité écologique. Ces outils permettent la prise en considération des problématiques environnementales, en incluant les coûts de production, d’utilisation et de fin de vie. Ces outils représentent une progression, mais ils ne sont pas encore généralisés, ne prennent pas nécessairement en compte les limites planétaires, etc.
Les coûts de la pollution plastique
Enfin, le Collège s’est penché sur l’épineuse question du coût de la pollution plastique : entre investissements pour des mesures préventives et investissements dans des mesures curatives et palliatives. Les mesures préventives impliquent notamment d’encourager la réduction à la source, la réutilisation ou encore le recyclage. Tandis que les mesures curatives et palliatives ont vocation à nettoyer l’environnement, financer les services médicaux pour les dégâts occasionnés par la pollution plastique. Les investissements seront conséquents, mais le financement seul des mesures curatives et palliatives représenterait des coûts difficilement soutenables sur le long terme.
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